Les
deux insignes peints sur les deux côtés du fuselage de l’avion, furent
prélevés lors de sa réfection dans la période 1931-1932, avant que
l’appareil ne soit vendu par Madame Lotti au ministère de l’Air puis
exposé au musée de l’Air à Chalais-Meudon.
La nouvelle acquisition du musée concerne l'insigne qui était situé à gauche de l'appareil,
sur lequel apparait de nombreuses signatures et mentions manuscrites,
un élément commun pour les avions de raids. L'insigne du côté
droit est quant à lui conservé par l'Aéro-Club de France.
Si
l’objet ne porte pas la signature de son propriétaire Armand Lotti
(1897-1993), au contraire de celle de ses coéquipiers, de nombreuses
autres personnes ont apposé la leur sur cet élément de fuselage. Ces
marques correspondent vraisemblablement à des membres de l’équipe
technique ou des témoins de l’arrivée de l’appareil sur la plage
d’Oyambre, dans la région de Cantabrie, comme en témoignent certains
noms espagnols. À l’issue de son vol, l’avion réalise une tournée dans
toute l’Europe aux fins de promotion de l’aviation française au cours de
laquelle de nouvelles signatures ont pu être ajoutées.
Des photographies et documents d'archives
sur le vol ayant appartenu à Armand Lotti, ont également été acquis par
le musée lors de la vente. Ces objets viennent s'ajouter à la
collection du musée, qui conserve également les carnets de l’aéronef et une veste de vol ayant appartenu à Jean Assollant donnée en 2020.
Actuellement
conservé en réserve, l’Oiseau canari devrait à terme faire son retour
dans le parcours de visite permanent, après la rénovation du hall du
musée consacré à l’aviation de l’Entre-deux-guerres.