Salon des Formations Aéronautiques
du 29 au 31 janvier 2016
L'aérien et ses métiers.
Du 29 au 31 janvier 2016, le magazine Aviation et Pilote, en partenariat avec le musée de l’Air et de l’Espace, organise le 24e Salon des Formations et Métiers Aéronautiques. Les métiers du secteur - transport aérien et industrie aéronautique - représentent plusieurs dizaines de milliers d’emplois en France et les constructeurs prévoient des opportunités d’embauches de techniciens et d’ingénieurs. Ce salon de référence met à disposition des visiteurs toutes les informations nécessaires pour s’orienter, se réorienter ou encore monter en compétence.
L’entrée au salon et au musée est libre.
Le secteur de l’aéronautique continue d’afficher un dynamisme soutenu.
Le carnet de commandes des deux grands constructeurs représente environ 7 à 8 années de production. Les chiffres d’Airbus restent élevés : pour 2015, on comptabilise 800 commandes et 600 avions déjà livrés. Airbus prévoit toujours 32 585 livraisons à l’horizon 2034, soit un doublement de la flotte actuelle (environ 17 354 appareils). L’essentiel concernera les monocouloirs de type Airbus A320 avec près de 23 000 appareils.
De son côté, Boeing a obtenu 568 commandes et livré 750 appareils. Dans son étude prévisionnelle, le constructeur dont la flotte est constituée de 21 000 appareils, incluant les Regional jet, table également sur un doublement de la flotte d’ici 2034 avec 43 560 appareils. Boeing a revu à la hausse son estimation de besoin en pilotes et en techniciens : celle-ci sera respectivement de 558 000 et 609 000 pour 2034.
Du côté du constructeur ATR, le reliquat de 300 appareils restant à livrer sur les 1 500 avions commandés, représente environ trois années de production. Chez Dassault, le Rafale s’exportant désormais, le constructeur va devoir produire plus et donc adapter ses effectifs.
La mise en production des commandes d’appareils promet des perspectives d’embauche.
Passé la phase de conception, c’est la phase de production qui concentre les énergies et les perspectives d’embauche. Les besoins sont importants dans des domaines classiques comme : l’assemblage, l’usinage, le montage cellule. Les ingénieurs sont recherchés pour organiser de manière optimale cette phase de production. Il faut également du personnel dans la logistique. Cette phase « production » devrait absorber environ les trois quarts des recrutements.
Le secteur conserve toutefois une part de recherche et développement : il faut déjà réfléchir et concevoir les solutions techniques innovantes de demain.
Les chiffres du GIFAS concernant la situation de l’emploi donne une idée plus précise des flux.
10 000 personnes ont été recrutées en 2014 (près de 50 000 sur 4 ans) et 8 000 embauches sur 2015 compensent les départs.
Deux autres indicateurs sont intéressants : l’augmentation du nombre des contrats d’apprentissage (+5%) et le nombre de recrutements effectués en CDI (82 % et le reste en CDD).
Selon le GIFAS, 2 000 postes n’avaient pas été pourvus en 2014, faute de profils adaptés, les chiffres de 2015 ne sont pas encore publiés à ce jour.
Si l’on observe l’évolution du trafic aérien international, il croît à raison de 4,8 à 5 % par an (un doublement tous les 15 ans).
IATA, l’association du transport aérien international confirme cette tendance : en 2014, le trafic avait augmenté de 5,9 % par rapport à 2013. Les chiffres du trafic aérien français montrent sur le mois d’août une augmentation de 3,5 % par rapport à 2014 et la plupart des aéroports français ont profité d’une hausse en 2015. L’aéroport de Beauvais concentre à lui seul sur un an + 11,3 % de passagers.
Cette croissance du trafic engendre naturellement des besoins sur les métiers de l’assistance aéroportuaire même s’il est plus difficile de les cerner en matière de volume d’emplois.
L'emploi pilote
Concernant l’emploi pilote, les études de Boeing sur le long terme laissent toujours les observateurs un peu dubitatifs. L’emploi à court et moyen terme est certainement le moins visible. Les grandes compagnies françaises n’embauchent plus depuis longtemps, leurs besoins portent sur des volumes plus réduits et de manière très discrétionnaire. Aussi, il faut depuis quelques temps s’exiler à l’étranger pour avoir un peu plus de chances de faire décoller une carrière (Angleterre, Suisse, Afrique, Chine, Asie, Moyen-Orient).
Naturellement, le niveau de recrutement varie selon les compagnies. Alors que certaines compagnies recrutent avec peu d’heures de vol (Vueling s’est lancée dans le recrutement de 200 pilotes), les compagnies chinoises préfèrent, de leur côté, une solide expérience pour leurs co-pilotes et leurs commandants de bord. Toutes les compagnies ne recrutent pas au même rythme : alors que pour le moment l’embauche est gelée chez Air France, Ryanair embauche environ 800 pilotes par an. La compagnie low-cost easyJet a annoncé récemment son souhait de recruter un peu plus de 300 pilotes.
Aussi, les perspectives d’embauche existent, rappelons que la formation d’un pilote nécessite entre deux et trois ans. C’est un choix de vie et de carrière important qui demande une maturation de sa réflexion auprès des professionnels concernés.
Le salon des formations est précisément conçu pour fournir toutes ces informations aux visiteurs souvent passionnés : les tendances, les besoins, les filières pour trouver sa voie, son orientation et découvrir les formations pour y parvenir. C’est un lieu d’échange entre professionnels de la formation, professionnels de terrain qui, lors des conférences, apportent un regard pragmatique sur les métiers, leurs enjeux, leurs perspectives et leurs contraintes.
Plus de 60 exposants français et étrangers sont déjà inscrits à ce jour, le planning des conférences sera disponible dès janvier 2016.
Un nouveau partenaire audio-visuel « aérostar.tv » nous rejoint cette année.