De tous les avions du Musée de l’Air et de l’Espace, le SPAD VII de Guyemer demeure le plus précieux car plus qu’un appareil il rappelle le souvenir du Héros et à lui seul symbolise la lutte de milliers de jeunes hommes prêts à se sacrifier en combat aérien pour leur Patrie. S’il existe actuellement encore quelques avions d’As de la Première Guerre Mondiale aucun n’a conservé sa toile originale et n’a fait l’objet d’une restauration aussi minutieuse.
Spad VII
Le SPAD VII C1 est équipé d'un moteur Hispano-Suiza HS 8Ab de 180ch.
- Envergure : 7.82 m
- Longueur : 6.08 m
- Hauteur : 2.20 m
- Surface alaire : 18 m²
- Masse en charge : 705 kg
- Vitesse maximale : 212 km/h
- Plafond pratique : 6200 m
- Distance franchissable : 300 km
- Armement : 7.7
En raison du montage de l’exposition Flight, le hall de l’Entre-deux-guerres sera fermé aux visiteurs jusqu’au 17 décembre inclus.
Le Hall Concorde sera exceptionnellement fermé le mercredi 4 décembre.
Les travaux réalisés sur le réseau de chaleur de Dugny et du Bourget se dérouleront du 30 septembre au 20 décembre sur la zone du musée. Les accès routiers sont temporairement modifiés et le nombre de places de stationnement réduit sur le parking du musée. En savoir plus.
Merci de votre compréhension.
Une grande réussite
Le SPAD VII fut conçu par Louis Béchereau autour du moteur Hispano-Suiza 8 HS de 150 ch mis au point par Marc Birgkit en 1915. Le prototype vola en avril 1916 piloté par Becquet. Il montra immédiatement des performances très supérieures à celles des avions alors en service. Commandé à 268 exemplaires la production mit beaucoup de temps à s’organiser puisque 207 seulement avaient été construits à la fin de l’année, avec des moteurs de 150 ch.
Le Vieux Charles
Guynemer reçut fin décembre le premier exemplaire à moteur surcomprimé donnant 180 ch, le S 254. Avec celui-ci, l’As remporta pas moins de 16 victoires homologuées en six mois de combats, une longévité exceptionnelle à l’époque pour un chasseur.
Très grande série
Les difficultés de production étant surmontées, d’autres usines en réalisèrent à leur tour non seulement en France (3 355) mais aussi en Angleterre (137) et en Russie (63). Malgré l’arrivée du SPAD XIII à l’automne 1917, le SPAD VII demeura heureusement dans toutes les unités de chasse du front, car son successeur rencontra des déboires importants dus au réducteur, au point de le retirer momentanément des unités combattantes. Le SPAD VII C1 continua brillamment à tenir son rôle jusqu’à l’apparition du Fokker D.VII aux performances similaires.
Fiable
Les principaux avantages du SPAD VII provenaient de la qualité de son armement, d’un moteur fiable et surtout de l’intégrité de sa structure qui lui permettait de piquer sans restriction de vitesse. Durant la Guerre il servit sous les couleurs Britanniques, Belges, Grecques, Italiennes, Russes et Serbes.
L’avion du musée
Piloté par un as le SPAD VII entre en service de 1916 à 1917 dans toutes les escadrilles de France. L’appareil présent dans les collections du musée est l’appareil original du capitaine Georges Guynemer, baptisé le » vieux Charles » il remportera avec ce dernier 19 victoires (dont 18 homologuées).