Objet du mois
Planeur Chanute type biplan à empennage cruciforme
Planeur Chanute type biplan à empennage cruciforme
États-Unis, 1896
Bois, textile, métal
Entoilage et vernis refaits
Inv. 1
En raison du montage de l’exposition Flight, le hall de l’Entre-deux-guerres sera fermé aux visiteurs jusqu’au 17 décembre inclus.
Le Hall Concorde sera exceptionnellement fermé le mercredi 4 décembre.
Les travaux réalisés sur le réseau de chaleur de Dugny et du Bourget se dérouleront du 30 septembre au 20 décembre sur la zone du musée. Les accès routiers sont temporairement modifiés et le nombre de places de stationnement réduit sur le parking du musée. En savoir plus.
Merci de votre compréhension.
Ingénieur américain d’origine française, Octave Chanute (1832-1910) construit, à partir de la fin du 19e siècle, plusieurs modèles de planeurs destinés à résoudre le problème de la stabilité du vol. Ayant dépassé la soixantaine, il confie à ses assistants, Herring puis Avery, le soin d’essayer ses aéronefs, de types monoplan, biplan et même sextuplan.
Expression contemporaine de la modernité aéronautique, le plus lourd que l’air connaît un fort retentissement lors de l’Exposition universelle organisée en 1904 à Saint-Louis (Missouri). Dans ce cadre prestigieux, Octave Chanute présente son planeur biplan, dont il a expérimenté la formule quelques années auparavant. Avery effectue à cette occasion de nombreuses démonstrations publiques sur l’appareil en bois et en soie du Japon vernie.
Le mode de lancement est particulier. Au lieu de s’élancer dans le vide depuis une colline, l’aviateur prend place sur une plate-forme supportée par un chariot roulant sur une voie de chemin de fer portative de type Decauville. Avant le vol, les rails sont orientés dans la direction contraire à celle du vent. Avery, debout sur la plate-forme et agrippé à son planeur, tient par deux ganses passées à ses index le câble de traction. Au signal de départ, une dynamo entraîne le chariot qui, prenant de la vitesse, permet à l’aviateur de décoller après avoir lâché le câble. Le planeur effectue alors une « glissade » de quelques secondes, qui s’achève par un poser au cours duquel les jambes du pilote amortissent le choc de l’atterrissage, à la manière d’un parapentiste.
Au cours de l’Exposition universelle, Octave Chanute vend cet exemplaire à l’aéronaute français Jacques Balsan, qu’intéresse l’aviation naissante. Héritier des manufactures drapières familiales, ce dernier offre l’appareil aux Collections de l’aéronautique (futur musée de l’Air et de l’Espace), en 1923. Il s’agit de l’unique Chanute original conservé en collections publiques, dans le monde entier.