Oehmichen N°6

Pionnier du vol vertical, Etienne Oehmichen (1884-1955) s’intéressa très jeune au problème de l’hélicoptère, qu’il sut théoriser mathématiquement. Centralien, il étudia le vol animal, posant les bases de la bionique. Il souhaitait « affranchir l’Aviation de cette lourde servitude de la vitesse ».

Premier vol des hélicostats

En 1919, il fonda une société avec Peugeot. Tout à la fois concepteur, constructeur et pilote, il réalisa des vols d’une minute avec l’Hélicoptère N°1 qui disposait d’un ballonnet allongé pour stabiliser la machine. Plus tard, Oehmichen appellera ce type d’appareil des hélicostats.

N°2 : premiers records

Avec le N°2 doté de quatre rotors et dépourvu de ballon, il inaugura une série de records, dont le premier kilomètre en circuit fermé, le 4 mai 1924. Jusqu’en 1933, un hélicoptère puis deux hélicostats virent le jour, donnant des résultats peu encourageants.

1935 : naissance du N°6

Le N°6 avait pour fonction de vérifier la théorie de la stabilisation par air lié. Cet hélicostat possédait un ballon de 100m3 gonflé à l’air froid légèrement sous pression qui ne soulevait que son propre poids. Le N°6 fut expérimenté dans l’immense hangar à dirigeable d’Orly à partir du 21 février 1935. Les essais mirent en évidence le couple statique de stabilité et accumula 3,5 minutes de vol stable non-piloté.

L’exemplaire exposé au Musée

Un dernier hélicoptère vit le jour, mais Oehmichen renonça finalement à ce type de recherches pour se consacrer à la mécanique anatomique.

L’hélicostat Oehmichen N°6 a été remis au Musée en février 1936.

S.N.