Objet du mois
Nacelle et ancre de ballon-poste du siège de Paris
Paris, 1870-1871
Nacelle : osier, bois, corde
Ancre : fonte, bois
Inv. 507 et 2004.169.6
En raison du montage de l’exposition Flight, le hall de l’Entre-deux-guerres sera fermé aux visiteurs jusqu’au 17 décembre inclus.
Le Hall Concorde sera exceptionnellement fermé le mercredi 4 décembre.
Les travaux réalisés sur le réseau de chaleur de Dugny et du Bourget se dérouleront du 30 septembre au 20 décembre sur la zone du musée. Les accès routiers sont temporairement modifiés et le nombre de places de stationnement réduit sur le parking du musée. En savoir plus.
Merci de votre compréhension.
En septembre 1870, les défenseurs de Paris assiégée cherchent à équiper le nouveau service de ballons-poste destiné à maintenir les communications entre la capitale et le reste du pays. Les réemplois de ballons déjà existants cèdent rapidement la place à des fabrications nouvelles réalisées dans des ateliers créés pour l’occasion.
Les premiers ballons-postes employés, comme le Neptune qui s’élève dès le 23 septembre 1870, sont des ballons de récupération appartenant à des aéronautes réputés tels que Godard, Giffard ou Tissandier. Parallèlement, la construction de nouveaux ballons est rapidement initiée. D’un côté, les frères Godard s’installent à la gare d’Orléans, et de l’autre, Nadar et sa Compagnie des Aérostiers prennent possession de la gare du Nord. Ces immenses bâtiments sont idéaux pour permettre la confection des grandes enveloppes et le séchage de leur vernis. Dans ces ateliers de fortune, les femmes cousent les fuseaux constituant les enveloppes, des marins confectionnent les filets entourant les ballons et des petites mains s’occupent de tresser l’osier des nacelles.
Cette nacelle fait partie de la soixantaine d’exemplaires sortis de ces ateliers et répond parfaitement au cahier des charges alors exigé : elle peut accueillir quatre personnes et est constituée d’un grand panier d’osier tressé autour de cordes d’attache passant par les bords et le plancher et reliées au cercle de charge qui retient lui-même l’enveloppe du ballon. Celle-ci, non conservée, devait avoir une capacité de 2 000 m3, rester suspendue 10 heures de suite et pouvoir ensuite encore soulever une charge de 500 kg. A la livraison, le constructeur est tenu de fournir le ballon avec tout son équipement : ancre, guide-rope, sacs de lest… et même l’aéronaute chargé de la conduite du voyage !