Au début des années 1960, les ingénieurs de MiG évaluèrent deux types de formules pour le successeur du MiG-21. Pour concilier à la fois de hautes vitesses et des décollages et atterrissages courts, le MiG-23-01 disposait de deux turboréacteurs verticaux logés dans le fuselage tandis que le MiG-23-11 recevait une voilure à géométrie variable, la flèche adoptant trois positions : 16°, 45° ou 72°. Le prototype du MiG-23-11 vola pour la première fois le 10 juin 1967. L’appareil montra sa supériorité sur l’autre configuration.
Les premiers MiG-23S de série arrivèrent en évaluation en 1969 puis de nombreuses sous-versions d’interception virent le jour avec des améliorations de structure sur la voilure ou d’équipements opérationnels comme le radar ou les missiles air-air. L’ultime développement fut le MiG-23ML, « L » pour Logiky = allégé de 1 250 kg et pourvu d’un réacteur plus puissant. Sortis en 1975 des MiG-23ML vinrent en France dans le cadre des échanges avec le Normandie-Niémen. Evalué par les pilotes occidentaux le MiG-ML a été jugé en termes élogieux pour ses performances ses qualités de vol et son ergonomie.
Parallèlement à la mission de chasse d’autres cellules de MiG-23 reçurent des équipements destinés à l’attaque au sol. Certaines versions furent désignées MiG-27. Environ 5 800 exemplaires, tous types confondus, sortirent des chaînes de production, dont un grand nombre servirent dans une trentaine de pays.
Le Musée présente le MiG-23ML 03903 24028 livré à la RDA en juin 1982. Après avoir été employé par la JG-9 jusqu’en octobre 1990, il arriva au WID 61 en avril 1991 avec le code 20 + 30. Comme tous les MiG-23 de l’Allemagne réunifiée, il ne revola plus en unité. Donné au Musée en novembre 1997, il a été repeint aux couleurs Soviétiques.