Objet du mois
Le Chemin des étoiles, de Constantin Tsiolkovski
Ouvrage de Constantin Tsiolkovski
Editions en Langues Etrangères, Moscou
1963
Fermeture exceptionnelle du musée le 25 décembre et le 1er janvier.
Merci de votre compréhension.
Le département Recherche et Documentation a choisi de mettre en lumière un exemplaire précieux d’un ouvrage de Constantin Tsiolkovski (1857-1935), Le chemin des étoiles. Paru en 1963, cet ouvrage est le premier recueil, en langue française, des récits d’anticipation scientifique de Constantin Tsiolkovski, savant russe qui fut le premier théoricien de l’astronautique, bien avant l’américain Robert Goddard, l’allemand Hermann Oberth ou encore le français Robert Esnault-Pelterie.
Cet exemplaire, conservé en bibliothèque, a été remis au musée par le cosmonaute Titov lors de sa visite du 7 décembre 1967. Les signatures, présentes en page de garde, de neuf personnalités majeures de l’épopée spatiale soviétique (Gagarine, Popovitch, Belyaev, Komarov, Bykovski, Nikolaiev, Leonov, Titov et Valentina Terechkova, première femme à effectuer un vol dans l’espace) font de cet ouvrage un exemplaire unique et atypique au sein des collections du musée.
Rédigés entre 1893 et 1929, les neuf récits de ce recueil reflètent la conception du monde de Constantin Tsiolkovski, penseur original, savant autodidacte et promoteur de la navigation cosmique. Inspirés par Jules Verne, ces récits sont l’expression du souhait de Tsiolkovski d’attirer l’attention du grand public sur le concept des voyages interstellaires. Dans son œuvre mêlant travaux scientifiques et fiction, Tsiolkovski conçoit les moyens de voyager dans le cosmos mais s’intéresse aussi à la vie dans l’espace au sein de stations orbitales, aux conditions de l’apesanteur et à l’aménagement des engins spatiaux.
Quelques semaines avant sa disparition, Tsiolkovski exprime ses dernières réflexions dans le quotidien russe Komsomolskaïa Pravda du 23 juillet 1935 : « Ce que je pense moi-même des voyages cosmiques ? Si j’y crois ? Seront-ils jamais à la portée des hommes ? […] Jusqu’à ces derniers temps, je croyais qu’il faudrait des centaines d’années pour atteindre la vitesse astronomique. C’était confirmé par les maigres résultats obtenus chez nous et à l’étranger. Mais un travail ininterrompu accompli ces derniers temps a ébranlé mon pessimisme ; on a trouvé des procédés qui dans quelques années seulement, donneront des résultats surprenants ».
L’année suivante, sa maison devient un musée consacré à la vie et à l’œuvre d’un des symboles de la révolution scientifique soviétique.
Texte : Jean-Emmanuel Terrier