Objet du mois
Hydro-aéroplane Fabre
Hydro-aéroplane Fabre
Henri FABRE
France, 1910
Aéronef, structure en bois, toile et métal
Inv. 3
- Envergure : 14 m
- Longueur : 8.5 m
- Hauteur : 3.66 m
En raison du montage de l’exposition Flight, le hall de l’Entre-deux-guerres sera fermé aux visiteurs jusqu’au 16 décembre inclus.
Le Hall Concorde sera exceptionnellement fermé le mercredi 4 décembre.
Les travaux réalisés sur le réseau de chaleur de Dugny et du Bourget se dérouleront du 30 septembre au 20 décembre sur la zone du musée. Les accès routiers sont temporairement modifiés et le nombre de places de stationnement réduit sur le parking du musée. En savoir plus.
Merci de votre compréhension.
Le 28 mars 1910, sur l’étang de Berre, près de Marseille, l’ingénieur Henri Fabre réussit le premier envol d’un aéronef décollant de la surface de l’eau et le premier amerrissage. Le succès de ce vol fut constaté par un huissier et Henri Fabre devint ainsi l’inventeur de l’hydravion. Le musée de l’Air et de l’Espace conserve sa machine depuis 1920 afin de préserver l’histoire de ce travail pionnier.
Le vol de Wilbur et Orville Wright sur la plage californienne de Kitty Hawk en 1903, suivi de démonstrations des deux frères notamment en France, suscita un engouement immédiat et intense pour les avions. Parmi les pionniers français de l’aviation du début du XXe siècle figurait Henri Fabre, ingénieur en électricité et issu d’une famille d’armateurs. Inspiré par les travaux des frères Wright, d’Otto Lilienthal, mais aussi par les oiseaux ainsi que les bateaux dans le port de Marseille, il décida de réaliser un hydro-aéroplane, assisté du mécanicien Marius Burdin.
Des séries d’essais effectués au moyen d’une automobile et d’un remorqueur de haute mer amenèrent Henri Fabre à concevoir une machine à trois flotteurs et avec une forme dite « canard » du fait que l’empennage horizontal (gouverne de profondeur) était situé à l’avant. Les ailes et le moteur, un moteur Gnome de cinquante chevaux, étaient situés derrière le pilote. Ce dernier disposait pour tout cockpit d’un simple siège, ainsi que d’un système de câbles et de pédales pour diriger l’appareil.
Henri Fabre tenta l’envol du 28 mars 1910 alors qu’il n’avait que très peu d’expérience de pilotage. Il confia ensuite le pilotage à Jean Bécue qui en fit la démonstration à Monaco en 1911 dans le cadre du meeting annuel de canots automobiles.
Suite à cette réussite, Henri Fabre fit carrière dans la construction d’hydravions et de flotteurs avec les Chantiers d’Aviation Fabre à Marseille. Les flotteurs conçus dans son atelier ou construits sous licence équipèrent nombre d’hydravions de course français avant la Première Guerre mondiale, tels que ceux de Robert Esnault-Pelterie, des frères Breguet ou encore de Gabriel Voisin.
Texte : Marion Weckerle