Génie mécanique précoce, Stanley Hiller fonda sa société Hiller Helicopters à l’âge de 16 ans avec cinq compagnons, et fit voler le XH-44 à rotors co-axiaux l’année suivante. Confronté à des problèmes d’instabilité sur un appareil mono rotor le UH-5, il créa le rotormatic control qui sera adopté sur le Hiller 360 triplace qui effectua son premier vol le 11 novembre 1947.
Hiller UH 12B Raven Hiller 360
Le Hiller UH 12B est équipé d'un moteur Franklin O-335-4 de 200 ch.
Diamètre du rotor : 10,60 m
- Longueur : 12.18 m
- Hauteur : 2.96 m
- Masse en charge : 1130 kg
- Vitesse maximale : 135 km/h
- Plafond pratique : 2850 m
- Distance franchissable : 215 km
Fermeture exceptionnelle du musée le 1er janvier.
L’équipage du musée de l’Air et de l’Espace vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année.
Le rotormatic
Il permettait au pilote, pour changer le pas cyclique du rotor d’actionner sans effort et directement par un manche, un servo-rotor aérodynamique commandant le rotor principal.
Le profil spécial du servo-rotor garantissait l’auto stabilité de l’hélicoptère.
1948-1967 : de l’incertitude au succès
En octobre 1948, le Hiller 360 était certifié et si la production en série est mise en place, peu de clients se présentèrent car on ne savait trop comment utiliser cet étrange machine.
Une quarantaine d’exemplaires vendus semblaient avoir fait le plein.
Le sauvetage très médiatisé d’un enfant qui s’était brisé le dos dans les montagnes de Yosemite changea la donne : un entrepreneur français Henry Boris acheta trois machines, tenta d’intéresser les militaires ce qui eut un impact sur les militaires Américains qui en commanderont 1831 en multiples versions jusqu’en 1967.
Avec les acquisitions civiles, plus de 2200 exemplaires furent construits.
Service en Indochine
Deux exemplaires arrivèrent en Indochine en mai 1950. En un an et demi ils avaient évacué plus de 300 blessés en 200 missions, les Hiller 360 pouvant accueillir une civière de chaque côté du fuselage. Les capitaines Santini et Valérie André (aux commandes sur l’image ci-contre) s’illustrèrent au cours des combats.
Finalement dix autres furent encore engagés dans le conflit puis sur un total de 22 employés par les Armées, les survivants serviront principalement à l’entraînement des équipages.
L’exemplaire exposé au Musée
Acheté par le Musée en octobre 1997, l’appareil exposé porte les couleurs du n°699, un UH-23B livré en 1954 au Groupement d’Hélicoptère GH-1 de Satory où il servit jusqu’en 1959 avant d’être versé au GALAT N°7. Il sera réformé en mai 1962.