Le Spad XIII est l’un des avions de chasse de conception française les plus utilisés en 1918. Dans le cadre d’un effort industriel sans précédent, il est produit par de nombreux ateliers. Cet objet étonnant témoigne cependant que la production de masse ne va pas alors sans de sérieux problèmes de qualité. De nombreux appareils sortis des chaînes sont inaptes au service.
Fuselage de chasseur Spad XIII
1918
Frêne, spruce, contreplaqué de bouleau, acier, aluminium
Inv. 2018.0.3
En raison du montage de l’exposition Flight, le hall de l’Entre-deux-guerres sera fermé aux visiteurs jusqu’au 17 décembre inclus.
Le Hall Concorde sera exceptionnellement fermé le mercredi 4 décembre.
Les travaux réalisés sur le réseau de chaleur de Dugny et du Bourget se dérouleront du 30 septembre au 20 décembre sur la zone du musée. Les accès routiers sont temporairement modifiés et le nombre de places de stationnement réduit sur le parking du musée. En savoir plus.
Merci de votre compréhension.
Construit au mois de mai 1918, ce fuselage de chasseur Spad XIII est l’un des plus anciens conservés à ce jour au monde. Acquis juste après la Grande Guerre, il est présenté au public à l’ouverture du musée, à Chalais-Meudon, en 1921. Fabriqué par Blériot, cet objet présente un irrémédiable défaut de construction l’empêchant de recevoir le moteur Hispano-Suiza 220 ch qui lui était initialement destiné. Dès lors, face à l’impossibilité d’en achever le montage, il a été écarté de l’atelier de production et est resté figé à un stade normalement éphémère, celui de la cellule nue destinée à recevoir ses équipements, puis à être entoilée.
Il est probable que la préservation de cet objet dans son authenticité résulte de ce défaut de géométrie du bâti moteur. Il lui a épargné les remises en état d’exposition qui ont touché tant d’autres avions du musée. Et de fait, parmi les très rares exemplaires originaux connus, ce fuselage de Spad XIII est le seul à avoir conservé sa matérialité. Dès lors, la frêle apparence de cette structure demeurée apparente témoigne à la fois de la grande vulnérabilité des aviateurs de la Première Guerre mondiale aux tirs ennemis et des difficultés de l’outil productif à allier quantité et qualité.