Créée en 2004, la section de recherche de la Gendarmerie des transports aériens (GTA), implantée sur l’aéroport de Paris-Charles –de-Gaulle, est notamment chargée des enquêtes judiciaires faisant suite aux accidents d’aéronefs civils. C’est dans ce cadre que depuis 2013, l’unité utilise des drones en complément des hélicoptères, notamment lors des phases de constatations qui se déroulent sur les sites de crash.
L’APAD (pour aéronef piloté à distance) n°1 est le tout premier drone utilisé par la GTA. Il s’agit d’un engin d’origine civile – le DJI Innovation Phantom 1 – repeint en bleu et doté d’une plaque mentionnant son identité d’aéronef d’état militaire : APAD n°1. Exploité de 2013 à 2015, sa vie d’usage se résume à 25 h 30 d’utilisation… chaque vol n’excédant pas 8 minutes, du fait de l’autonomie des batteries de l’époque. Ce drone aura été principalement employé par la GTA dans ses missions de police judiciaire que sont les enquêtes faisant suite aux accidents d’aéronefs civils, en particulier lors de la phase de constatations.
Le musée de l’Air et de l’Espace vient de procéder à l’acquisition de ce drone qui rejoint donc la collection d’aéronefs. Celle-ci comprenait déjà trois appareils pilotés à distance, de l’armée de Terre et de l’armée de l’Air : le MART II (actuellement exposé dans le hall de la Cocarde), le Spectre (système Crécerelle) et le RQ-5 Hunter. L’APAD 1 témoigne non seulement de l’exploitation d’un outil nouveau pour la Gendarmerie des transports aériens en complément de l’hélicoptère, mais également de l’emploi militaire d’un bien de grande diffusion.
L’objet est complet, avec ses dispositifs de radiocommande et de contrôle (écran), sa caméra vidéo, ses documents réglementaires, ses pièces de rechange et sa mallette de transport. La GTA l’a conservé en l’état, évitant de le « préparer » pour son entrée musée. Il porte donc les traces d’usage qui accompagnent 17 mois d’exploitation. Nous envisageons de l’exposer dans le hall de la Cocarde prochainement.