De tous les avions militaires français, le Caudron G.3 a été le seul appareil à être construit continûment de septembre 1914 jusqu’à l’Armistice. Malgré une carrière magnifiquement remplie, c’est par des exploits menés après 1918 qu’il resta dans les mémoires jusqu’à aujourd’hui.
Caudron G.3
Le Caudron G.3 est équipé d'un moteur Le Rhône 9C de 80 ch.
- Envergure : 13.26 m
- Longueur : 6.9 m
- Hauteur : 2.6 m
- Surface alaire : 26 m²
- Masse en charge : 736 kg
- Vitesse maximale : 110 km/h
- Plafond pratique : 5000 m
- Distance franchissable : 330 km
- Armement : Aasen
Fermeture exceptionnelle du musée le 1er janvier.
L’équipage du musée de l’Air et de l’Espace vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année.
Observateur d’Artillerie
En août 1914 une seule escadrille disposait de Caudron G.2 biplace pour la reconnaissance et l’observation d’Artillerie, la C.11 ; une seconde, officieuse, la CM, possédait des exemplaires monoplaces. Leurs équipages se montrèrent particulièrement efficaces pour diriger les tirs d’artillerie durant la bataille de la Marne, si bien que la version amélioré du G.2, le G.3 fut retenue comme l’un des quatre avions standards de l’Aéronautique par le général Hirschauer.
Polyvalent
Le G.3 fit merveille dans son rôle initial en inaugurant l’emploi opérationnel de la TSF pour communiquer avec les batteries de canons, mais aussi comme avion de reconnaissance photographique et même de bombardier léger. Avion très sûr et maniable, de construction fort simple, il pardonnait les fautes de pilotage et son train à très large voie garantissait un atterrissage en toute sécurité. Seule sa vitesse de pointe laissait à désirer.
Entraîneur
La production en grande série fut d’abord menée conjointement par Caudron à Lyon et à Issy-les-Moulineaux, Blériot à Suresnes et SPAD (Deperdussin) ces deux dernières étant en rupture de charge de travail. Le Caudron G.3 ne répondait plus aux exigences des combats en 1916. Par contre, entré dans les écoles, il connut un succès considérable auprès des instructeurs comme des élèves dont Fonck, l’As des As, Fronval ou Delmotte firent partie.
A l’Armistice, 2 402 exemplaires avaient été construits dont certains avait été employés par l’Italie, la Grande Bretagne, le Portugal, l’Espagne, la Serbie et la Russie.
Exploits en temps de paix
A la fin des hostilités, Jules Védrines, l’As des missions spéciales, se posa sur le toit des Galeries Lafayette avec cet avion dépourvu de frein – des bras puissants l’empêchèrent de basculer. Adrienne Bolland devint, le 1er avril 1921, la quatrième personne à traverser la Cordillère des Andes et François Durafour se posa juste en dessous du Mont-Blanc le 30 juillet 1921.