Objet du mois
Casque de vol stratosphérique EFA type 23
Fabricant : Études et Fabrications Aéronautiques
Clichy (France), 1976
Matériaux synthétiques et plastiques, métal
En raison du montage de l’exposition Flight, le hall de l’Entre-deux-guerres sera fermé aux visiteurs jusqu’au 17 décembre inclus.
Le Hall Concorde sera exceptionnellement fermé le mercredi 4 décembre.
Les travaux réalisés sur le réseau de chaleur de Dugny et du Bourget se dérouleront du 30 septembre au 20 décembre sur la zone du musée. Les accès routiers sont temporairement modifiés et le nombre de places de stationnement réduit sur le parking du musée. En savoir plus.
Merci de votre compréhension.
Avec le développement des avions à réaction militaires dans le courant des années 1950, les équipages se dotent de tenues adaptées à des contraintes nouvelles. Ainsi, les vols à très haute altitude, dans la stratosphère, nécessitent l’adoption de tenues pressurisées permettant de compenser la faible pression qui règne à l’extérieur.
La stratosphère est l’une des couches de l’atmosphère terrestre, se situant entre une dizaine (6-18 km environ) et cinquante kilomètres d’altitude. À cette hauteur, la pression barométrique est très faible et le corps humain n’y est pas adapté. Ainsi, lorsque le Mirage III entre en service dans l’armée de l’air, et notamment les versions III C (1960) et III E (1961) capables d’opérer à plus de 50 000 pieds (15 km), les pilotes doivent porter des tenues pressurisées. Ces tenues exercent une pression artificielle sur le corps permettant la bonne oxygénation du sang et protègent le porteur en cas de dépressurisation soudaine.
Le casque EFA type 23, homologué le 23 décembre 1964, équipe notamment les pilotes de Mirage III E en complément de la combinaison EFA type 30. Il assure la protection de la tête et participe à la bonne ventilation et au maintien de la pression à l’intérieur de la tenue. Il se compose d’une calotte antichoc intégrant le système d’oxygénation et le système de communication (microphone et écouteurs), une visière à désembuage électrique, un écran pare-soleil mobile, une collerette souple faisant la jonction entre le casque et la combinaison. Il est enfin équipé d’un système de roulement à billes étanche permettant au pilote de tourner librement la tête pour bénéficier d’une meilleure visibilité. Le poids total du casque est de 3,5 kg environ.
Au-dessus de la visière figure le logo du fabricant, la société Études et Fabrications Aéronautiques basée à Clichy, qui était originellement spécialisé dans la production de parachutes depuis les années 1930.
Texte : Alexandre Gallo
Photographies : Vincent Pandellé