Dassault Mirage IV A

En raison du montage de l’exposition Flight, le hall de l’Entre-deux-guerres sera fermé aux visiteurs jusqu’au 16 décembre inclus.

Le Hall Concorde sera exceptionnellement fermé le mercredi 4 décembre.

Les travaux réalisés sur le réseau de chaleur de Dugny et du Bourget se dérouleront du 30 septembre au 20 décembre sur la zone du musée. Les accès routiers sont temporairement modifiés et le nombre de places de stationnement réduit sur le parking du musée. En savoir plus.

Merci de votre compréhension.

Le prototype du Mirage IV A effectue son premier vol le 17 juin 1959 aux mains de Roland Glavany. L’avion est construit à 62 exemplaires, utilisés par les escadres des Forces Aériennes Stratégiques à partir de 1964. Le Mirage IV A est le vecteur aérien de classe Mach 2 de la dissuasion française, pour le bombardement nucléaire et la reconnaissance stratégique.

L’exemplaire du musée a été le seul à larguer la bombe atomique dans des conditions réelles, le 19 juillet 1966. L’appareil piloté par le commandant Dubroca assisté du capitaine Canbert décolle de la piste d’Hao et lâche une bombe AN 21 à 15 000 mètres d’altitude, à une vitesse de Mach 2, au-dessus de l’atoll de Mururoa. L’opération Tamouré validait ainsi le système d’arme nucléaire stratégique piloté sans ravitaillement en vol. Les Mirage IV A peuvent atteindre Varsovie et Cracovie, zones ouest du territoire russe, avec ravitaillement en vol. Son rôle se limitant à la dissuasion, nul ne saura jamais si le Mirage IV A aurait été capable d’atteindre ses objectifs derrière le  Rideau de fer. En effet, l’ensemble des forces nucléaires a rempli sa mission en évitant tout affrontement direct entre l’Alliance Atlantique et les pays du Pacte de Varsovie. Modernisé en permanence, doté de plus en plus d’équipements de contre-mesures électroniques, le Mirage IV A aurait dû être maintenu en service jusqu’en 1976. Dix ans plus tard le Mirage IV P/ASMP arrive à l’EB 1/91 Gascogne tandis que les exemplaires ayant le plus grand nombre d’heures de vol sont retirés du service dont le n°9. Cet appareil est remis au Musée le 28 avril 1993.

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